Abri du Blot (Auvergne-Rhône-Alpes)

Vue de l'abri du Blot
Emilie Lesvignes ETALAB 2.0

Présentation du site

A partir de 1997, le besoin de publier le produit des fouilles du Blot sous une forme monographique s’était imposé. Celle-ci devait rassembler les résultats des fouilles de J. Combier (1956-1962), de H. Delporte et R. de Bayle des Hermens (1965) et de H. Delporte (1966 à 1983). Pensée en deux volumes (le premier sur le mobilier et le second sur l’organisation spatiale du gisement), elle fut l’objet d’un projet porté d’abord par H. Delporte en 1999 et 2000 (avec l’aide de F. Surmely dans ses aspects techniques) ; puis, à partir de 2001, selon les souhaits de H. Delporte dont la santé déclinait, le projet fut porté exclusivement par J.-P. Daugas. Pour diverses raisons historiques, ce projet très avancé dont J.-P. Daugas avait discuté la trame avec nous (VD et JPR) en septembre 2010, n’était pas achevé à son décès en 2011 et la monographie « en l’état » fut mise en pause. Elle a été réactivée en 2012 par C. Daugas, J.-P. Raynal et J.-P. Giraud, avec la mise en œuvre des études complémentaires voulues par J.-P. Daugas et un projet d’édition accepté au CTHS. Mais ce projet a été lui aussi laissé en suspens.

Il s’agit aujourd’hui de relancer ce processus de publication en intégrant aux anciens travaux, revus au filtre des avancées de ces vingt dernières années, les résultats des nouvelles analyses entreprises depuis le début des années 2000. Le projet de publication, construit en trois ans d’aide à la publication (2020-2022) et un an d’aide à l’édition (2023) doit permettre, quarante ans après l’arrêt des fouilles, la parution d’un volume monographique consacré à ce site de référence du Paléolithique supérieur ancien en Auvergne et plus largement en Europe occidentale.

Historique des travaux

Découvert en 1934 par A. Estival lors de travaux de captage d’eau, le site du Blot (commune de Cerzat, 490 m d’altitude) s’étend de façon discontinue sur plus de 300 m au pied d’une haute falaise basaltique, orientée au sud-ouest, en rive droite de l’Allier qui coule une dizaine de mètres en contrebas. Averti de ces découvertes, J. Combier effectua en 1956 et en 1957 un sondage de six mètres de profondeur (futur chantier 3). Plusieurs niveaux archéologiques y furent découverts, mais l’étude du matériel issu de ces niveaux reste inédite. Un second sondage, à une soixante de mètres au nord-ouest (futur chantier 1), visant à vérifier l’étendue du gisement s’avéra lui aussi être positif. Sur les conseils de J. Combier, H. Delporte et R. de Bayle des Hermens effectuèrent en 1965 une fouille centrée sur ce second sondage. Ils découvrirent alors une riche industrie dite Magdalénien final mais, récemment (ré)attribuée au Magdalénien moyen et au Magdalénien inférieur ancien. De 1966 à 1967, ils effectuèrent un nouveau sondage entre les chantiers 1 et 3, le chantier 2, qui révéla quelques rares pièces du Magdalénien, à rapprocher de celles du chantier 1. La dernière zone de fouille, le chantier 3 (à l’emplacement du sondage 1 de J. Combier) permit la découverte d’un ensemble de niveaux du Gravettien largement tronqués par les travaux Estival et des niveaux sus-jacents du Badegoulien et du Magdalénien.

Valorisation

Portes ouvertes gratuites à l’occasion des Journées européennes du patrimoine

Bibliographie sélective