Boris Valentin
Domaine de recherche
Une part de mes recherches, nourrie par l’ambition palethnologique dessinée par André Leroi-Gourhan et ses élèves, porte sur les modes de vie préhistoriques, tels qu’on peut les percevoir à travers la fabrication en silex de l’outillage quotidien et des éléments d’armes de chasse. Examinant comment ces modes de vie se transforment, je développe une visée (paléo-)historique sur les dernières sociétés de chasseurs-cueilleurs en Europe occidentale (XIVe-VIe millénaire avant J.-C.), en particulier dans le Bassin parisien (cf. Magdalénien, Azilien, Belloisien et traditions mésolithiques).
À ces recherches sur les techniques quotidiennes qui ont donné lieu à une thèse soutenue en 1995 (Les groupes humains et leurs traditions au tardiglaciaire dans le bassin Parisien : apports de la technologie lithique comparée ; dir. Y. Taborin) puis à une HDR en 2006 (De l’Oise à la Vienne, en passant par le Jourdain. Jalons pour une paléohistoire des derniers chasseurs ; dir. N. Pigeot), j’ajoute depuis quelques années des investigations sur les rituels et symboles de ces périodes tardives de la préhistoire.
Domaine d'enseignement
L1 : Initiation à la préhistoire ; L2 : Notions d’anthropologie sociale ; Histoire et archéologie des techniques ; L3 : Préhistoire de la France : sociétés et art des cavernes ; Préhistoire de l’Europe : art et sociétés M1-M2-D : Technologie lithique et chaînes opératoires ; Cultures matérielles et sociétés préhistoriques ; Derniers chasseurs : Paléolithique final et Mésolithique ; M2 : Archéologie dans la Cité ; M2 Ingénierie pour l’archéologie : Gestion d’opérations archéologiques : du projet au rapport.
Me préoccupant de l’utilité sociale que l’on peut trouver en général à l’archéologie, je participe à la diffusion des connaissances largement au-delà de l’université, essayant en particulier de montrer combien la césure entre préhistoire et histoire paraît relative. A ce titre, je suis correspondant du magazine L’Histoire.
Programmes de recherche
Je dirige un programme collectif (PCR de la DRAC Île-de-France : « Art rupestre préhistorique dans les chaos gréseux du Bassin parisien. Étude, archivage et valorisation ») qui fédère les travaux d’une vingtaine de chercheurs œuvrant sur les gravures attribuées au Paléolithique et au Mésolithique dans les chaos de grès du sud de la région parisienne, entre Milly-la-Forêt et Fontainebleau.
Je coordonne aussi jusqu’à fin 2023 les fouilles sur le site magdalénien d’Étiolles (Essonne) fréquenté il y a 15 000 ans, réputé pour l’excellente préservation des vestiges et dont l’exploration a débuté en 1972 sous la direction d’Yvette Taborin, Monique Olive et Nicole Pigeot.
Bibliographie sélective
- GENESTE J.-M., VALENTIN B., 2018 : Si loin, si près. Pour en finir avec la préhistoire. Paris, Flammarion, 287 p.
- VALENTIN B. 2018 (2ème édition) : Le Paléolithique. Paris, Presses Universitaires de France (Que-Sais-Je ? n°3924), 128 p.
- GENESTE J.-M., GROSOS P., VALENTIN B (dir.), 2023 : La préhistoire : nouvelles frontières, Paris, éd. de la Maison des Sciences de l’Homme, 468 p.
- VALENTIN B., 2017 : « 12 000 avant notre ère, le climat détraqué et l’art régénéré », dans BOUCHERON P. (dir.), Histoire mondiale de la France, Paris, Seuil, p. 28-31.
- VALENTIN B, CHARPENTIER V., 2014 : « Archéologie de l’extermination à Sobibor. Dialogue entre deux préhistoriens », Les Nouvelles de l’Archéologie, 137, p. 30-33.
- VALENTIN B., PÉTILLON J.-M., 2018 : « Autour de Lascaux : dialogue avec Alain Testart », dans KARADIMAS D., LÉCRIVAIN V., ROSTAIN S. dir. De l’ethnologie à la préhistoire : en hommage à Alain Testart, Paris, L’Herne (Cahiers d’anthropologie sociale 16), p. 107-120.